Filière porcine Face à une conjoncture difficile, les éleveurs de la Fnp dans l’expectative
La Fédération nationale porcine tenait, vendredi 1er juin 2012, son assemblée générale dans la Manche. Jean-Michel Serres, le président du syndicat, et les éleveurs présents restent inquiets quant à la conjoncture 2012, qui pourrait être marquée par une poursuite de la hausse du coût de l’alimentation. Quant au dossier de la mise aux normes des ateliers de truies gestantes, les éventuels effets positifs à court terme d’une baisse de production sur les prix pourraient rapidement laisser la place à une déstabilisation profonde du marché français et européen.
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Au lycée agricole de There, près de Saint-Lô dans la Manche, les éleveurs de porcs de la Fnsea se sont réunis sur fond de conjoncture morose. « Certes, le prix du porc a augmenté en 2011, mais les coûts de production ont augmenté davantage », expliquent-ils. Si les prix du porc ont augmenté de 15 % entre 2010 et 2011, le coût de l’aliment, qui représente 60 % du coût total de production, s’est envolé de 35 %. La perte, selon les éleveurs, est de 5 à 7 centimes par kilo de carcasse en moyenne.
Mais la reprise des cours en 2011 ne se confirme pas en 2012. Plombés par une consommation en recul tant en France qu’en Europe, les cours s’orientent à la baisse depuis février 2012.
10 % des élevages ne seront pas aux normes au 1er janvier 2013
Quant au dossier de la mise aux normes des ateliers de truies gestantes, obligatoire au 1er janvier 2013, Jean-Michel Serres, le président du syndicat, craint une déstabilisation profonde du marché porcin à moyen et long terme, sans exclure toutefois, un effet à court terme positif sur les prix à la production.
Selon le responsable syndical, 10 % des élevages ne seront pas aux normes au 1er janvier 2013. Mais « il est difficile d’évaluer le nombre d’éleveurs, parmi ces 10 %, qui envisagent encore de procéder aux aménagements imposés par la directive européenne sur le bien-être animal. »
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